«Nous la mangerons...» Revue de presse

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Depuis sa Première mondiale au festival Visions du réel à Nyon, jusqu'à sa Première bruxelloise le 17 septembre 2020, NOUS LA MANGERONS, C'EST LA MOINDRE DES CHOSES d'Elsa Maury fait l'objet de nombreux articles, critiques et interviews, couvrant la presse écrite et online, parmi lesquels Le Soir, Bruzz, Cinevox, La Libre Belgique, ou encore Cinergie.
Le film continue sa tournée en salles et en festivals et est applaudi pour son parti pris narratif frontal et sa mise en scène rigoureuse, qui questionnent le rapport entre l'homme et l'animal qu'il tue pour se nourrir.

Voici un florilège des critiques :

Le film permet (enfin!) de sortir d'un dualisme absurde entre "c'est mal de tuer qui ou quoi que ce soit", ce que tout vivant ne cesse de toute manière de faire, et cynisme productiviste et consumériste. La question du rapport entre les individus et le troupeau est très justement mobilisée, comme celle des gestes, des mots pour (essayer de) dire avec fragilité mais engagement.
Jean-Michel Frodon, critique de cinéma
 
La question que pose Elsa Maury dans ce film à la mise en scène rigoureuse, aux dialogues rares, c’est en effet celle du rapport entre l’homme et l’animal qu'il tue pour se nourrir. Et ce en montrant la difficulté que peut avoir une éleveuse à se séparer de bêtes qu’elle chérit, qu'elle bichonne, qu'elle a nourries, parfois au biberon...
La Libre Belgique – Hubert Heyrendt
 
Il y a derrière ces images un choix de vie réfléchi, une position quasi politique pour l’équilibre indispensable au sein du troupeau comme entre l’animal et l’homme.
Le Soir – Fabienne Bradfer
 
Le film a la force de nous interroger sur nos usages : consommer de la chair animale n’est pas une donnée anodine. Comme la bergère avec son troupeau, le film fait corps avec les bêtes et leur éleveuse, et ouvre le dialogue entre leurs corps et les nôtres.
Cinevox.be - Aurore Engelen
 
La portée politique du film se tient là, dans ce rapport éthique aux bêtes. Pas besoin de parler de l’industrie agro-alimentaire, des abattoirs modernes, du bien être animal... À travers les gestes de Nathalie, tout, pour une fois, nous est donner à voir : l’amour, le soin, comme le sang et la mort. Rien ne se cache derrière les grilles des usines. La caméra d’Elsa Maury filme tout, frontale, dans la même position que la bergère et met tout sur le même plan.
Cinergie.be – Anne Feuillère
 
Elsa Maury prend à rebours les enjeux éthiques et environnementaux dans une démarche qui fouille la chair au cœur des disciplines de l’anthropologie et de l’éthologie.
Point culture – Catherine De Poortere
 
C’est un film qui se regarde autant qu’il s’écoute ; qui se lit aussi bien avec les yeux qu’avec les oreilles. Une sensibilité pensante, agissante. Une philosophie pratique écrite en prose et en poésie. Tout est beau dans ce film, vie et mort confondues. Puisque rien ne s’amalgame, tout s’équilibre ; rien ne stagne, tout gravite…
Karoo.me - Elias Preszow
 
Dans ce petit joyau de 67 minutes, l'artiste et chercheuse (au FNRS) s'invite pendant plus de trois ans dans le quotidien de Nathalie Savalois, éleveuse en devenir. Au milieu de la nature brute d'un massif des Cévennes, Nathalie a passé un pacte avec ses bêtes. Celui de leur offrir la plus belle vie possible. Celui de donner un sens à leur mort. Un pacte reposant sur une relation fragile entre l'éleveuse et ses moutons que la caméra empathique d'Elsa Maury observe sans poser de questions.
BRUZZ - Sophie Soukias

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