Films collectifs
Aventure humaine et créative, les films collectifs sont le résultat d'ateliers vidéo menés en groupes où chacun apporte ses propres ressources et savoirs-faire au service d'une réalisation commune.
Les ateliers vidéo permettent à des groupes de réaliser et de diffuser un film dans une démarche créative, d'apprentissage technique et de regard critique.
Depuis ses origines, au milieu des années 70 avec la création du Vidéobus, le Centre Vidéo de Bruxelles a toujours été attentif à donner la parole aux habitants de Bruxelles, aux citoyens, à toutes celles et ceux qui sont « invisibilisés » par la société. Cette attention s'est notamment traduite dans la mise sur pied d'ateliers vidéo collectifs, ponctuels ou permanents, dans lesquels processus et finalité importent. Aujourd'hui nous appelons ces productions « films collectifs » afin de clairement mettre l'accent sur l'aspect collectif du travail.
Notre démarche en atelier propose d’alterner les phases d’expression orale et créative ; l’écriture ; la manipulation et l’approche technique ; l’analyse et la réflexion. L’atelier devient ainsi un lieu de dialogues, d’échanges et de rencontres. Toute personne y a sa place, sans hiérarchisation des connaissances, aptitudes et savoirs. Dans ce laboratoire, où chacun apporte ses propres ressources et savoirs-faire, les dimensions historiques, sociales et culturelles individuelles ont l’espace pour se déployer.
Par le prisme de l'imaginaire, de la reformulation en images et de la construction d'un point de vue argumenté, la création collective permet d'analyser et de rendre compte de multiples réalités quotidiennes dans une approche à la fois critique, sociale et politique mais aussi ludique et poétique.
Les ateliers collectifs sont plus que jamais nécessaires pour mettre en perspective les logiques à l’œuvre dans la société, pour lutter contre le déterminisme social, les phénomènes d’exclusion et de discrimination, les dérives de l'économie capitaliste notamment sur le climat et la justice sociale…
Il s'agit de rendre compte des réalités « invisibilisées » dans notre société, d'injecter dans l’espace public la parole de ceux qui ont trop peu voix au chapitre afin que d’autres puissent poursuivre la réflexion, de redonner confiance et conscience, à tout un chacun, de son pouvoir d'agir de citoyen dans sa vie et sur son environnement.